Annabelle 3, le retour de la poupée envahissante [Critique]

20 août 2019 0 Par Arya

Annabelle 3, sorti le 10 juillet 2019  et réalisé par Gary Dauberman (Ça Chapitre 2), fait partie de l’univers de Conjuring. A la seule différence des deux précédents volets sur Annabelle, on se rapproche plus des Warren. Pour rappel, le premier épisode mettait en scène la poupée dans une famille quelconque et le second, lui, mettait en avant la création de la poupée. Si le premier volet était regardable, je me suis malheureusement endormie et ennuyée sur le deuxième. Et pourtant, le deuxième a été mieux reçu… Comme quoi tous les goûts sont dans la nature.

Quoi qu’il en soit, après la déception de La Nonne, j’espérais que la présence bien que limitée de Lorraine (Vera Farmiga) et Ed (Patrick Wilson) Warren relève le niveau. Parce qu’il faut avouer que la franchise principale Conjuring est pour moi très bien réalisée. C’était donc avec une petite pointe d’espoir que nous sommes allés entre compagnons de la Geekbox voir le film. Et Vera Farmiga oblige, le marathon a continué sur Godzilla 2 dont vous pouvez également, si vous le désirez, lire la critique.

Annabelle – La Maison du Mal

Le titre est d’ailleurs assez évocateur mais sans doute assez faux, la maison des Warren est plutôt un rempart au mal. Pour ceux qui auraient suivi la trame principale Conjuring, vous vous rappellerez certainement que Lorraine et Ed Warren entreposent tous les objets ayant été utilisés à des rituels, ou ayant été possédés, dans une pièce sous scellée. Cette pièce est bénie par un prêtre régulièrement.  Mais Annabelle a toujours été présentée dans une vitrine en verre fermée à clef et intimant quiconque de ne l’ouvrir sous aucun prétexte. Et chaque fois que l’on évoque la poupée, il y a un sentiment de malaise et de peur. Judy (Mckenna Grace), la fille des Warren, craint la poupée, certainement parce que comme sa mère, elle arrive à percevoir les choses. Merci maman, mais ce n’est peut-être pas le cadeau le plus facile à vivre pour une enfant. Dans le film, Judy n’a alors que 10 ans. Il faut savoir que Annabelle 3 est donc une préquelle par rapport aux deux précédents Conjuring puisque Judy était plus âgée dans ces derniers et l’actrice était également différente (Sterling Jerins).

L’ouverture commence sur Lorraine et Ed Warren qui récupèrent la poupée, ils souhaitent donc la ramener chez eux. Le chemin ne sera pas de tout repos, puisque la présence démoniaque qui entoure la poupée a tendance à provoquer des dégâts autour d’elle. Malheureusement, les Warren ne sont qu’un prétexte, et si on avait aimé avoir plus de leur présence à l’écran, il faut avouer qu’ils arrivent toujours à donner plus de profondeur aux choses. Il faut dire que les deux acteurs sont des habitués de cet univers, et qu’ils ont une réelle présence à l’écran. Néanmoins, après avoir réussi à contenir le mal provenant de la poupée, ils finissent par quitter la maison pour un petit voyage. C’est donc une adolescente du nom de Mary Ellen qui s’occupe de garder Judy. Elle sera rejointe par son amie Daniela qui semble s’intéresser de très près au travail des Warren. Au cours de la nuit, la poupée va être libérée, et le démon qui s’en sert va chercher comme à son habitude à posséder un corps, il se tournera vers Judy. Mais pour arriver jusque-là, le démon va se servir de tout ce qu’il a en sa possession pour effrayer les trois jeunes femmes et atteindre son but.

Un film d’horreur classique et sans surprise

Comme l’explique Lorraine Warren dans le tout premier Conjuring, il y a trois phases avant qu’une possession intervienne. Les démons sont finalement assez insidieux et pervers, assez pour qu’on ne remarque pas les choses tout de suite, et quand on le fait, c’est déjà trop tard. L’infestation est la première phase, elle débute par des murmures, des bruits de pas, le sentiment de ne pas être seul. Dans le film, on ressent très bien ce premier aspect, les choses se mettent doucement en place, des objets se déplacent, on toque à la porte mais il n’y a personne, on a la sensation d’avoir vu une ombre passée… Ces petites choses finissent par se répéter à tel point que l’on passe à la deuxième phase, l’oppression. C’est là que la peur commence à arriver, et qu’on essaie de se raccrocher à quelque chose de rationnel pour se rassurer. C’est à ce moment précis, où les personnages deviennent plus vulnérables, qu’ils finissent par avoir peur, l’idée étant de briser leur volonté pour amener à la dernière phase qu’est la possession. Les apparitions plus concrètes arrivent donc au moment où la peur des personnages devient palpable.  Dans Annabelle, on retrouve évidemment les classiques de l’horreur même si ce dernier épisode est peut-être un peu plus au-dessus des précédents. La montée en puissance est intéressante parce qu’Annabelle n’est pas uniquement le seul moteur du film, on en apprend un peu plus sur l’univers, et sur les objets liés aux Warren. 

On aurait sans doute aimé en apprendre plus sur l’entité maléfique qui contrôle la poupée. Néanmoins, nous ne sommes pas non plus dans le syndrome de La Nonne (dont vous pouvez trouver la critique ici) où nous n’apprenons strictement rien et où le film ne provoque aucune once d’angoisse. Annabelle 3 n’est pas mauvais et il est certain que la présence des Warren joue clairement sur la qualité de façon positive. Oui, il aurait pu être meilleur, mais il se laisse facilement regarder et on appréciera de retrouver l’univers des Conjuring, cette fois, clairement mieux exploité.

L’avis de Joey

Si l’idée d’étendre l’univers Conjuring avec des spin-offs est bienvenue, de par tout le potentiel apporté par la série principale, le résultat aura finalement été majoritairement négatif en ce qui me concerne. Annabelle 3, en s’éloignant beaucoup moins du nid que ses prédécesseurs, parvient à proposer un « Conjuring light » si j’ose dire, et fait par la même occasion et sans trop de prise de risque, le meilleur spin-off du lot. La présence des Warren, bien que limitée, apporte une touche familière et chaleureusement agréable. Et le film parvient, dans l’ensemble, à proposer une intrigue horrifique décente, bien qu’un peu timide.

L’avis final d’Arya

Annabelle 3, on n’en attendait pas forcément grand-chose après un La Nonne totalement raté et inintéressant. La présence des Warren bien que limitée est un plus non négligeable, et l’histoire se situe en plus dans leur maison. La réalisation est très clairement au-dessus de tous les spin-offs de la série et cela laisse l’espoir que l’univers continue sur de meilleures bases. C’est un avant-goût pas désagréable lorsque l’on attend le prochain Conjuring.

  • 9/10
    Réalisation - 9/10
  • 8/10
    Casting - 8/10
  • 6/10
    Scénario - 6/10
  • 7/10
    Bande-Son - 7/10
  • 5/10
    Originalité - 5/10
7/10

Résumé

De loin, bien meilleur que La Nonne, Annabelle 3 ne devrait pas vous surprendre, mais vous ne devriez pas non plus vous ennuyer. S’il s’agit d’un film d’horreur classique, il n’est pas désagréable à regarder le temps de patienter pour le futur Conjuring 3 !