Steins: Gate elite – un visual novel sur la temporalité [Test]

Steins: Gate elite – un visual novel sur la temporalité [Test]

22 février 2019 0 Par Yakudark

5 PB nous revisite un classique du roman visuel sorti en 2009 au Japon avec la sortie de Steins; gate elite, fraîchement débarqué sur la switch le 19 février 2019. Cet opus comprend des fins inédites et surtout des rajouts de scènes issues des 24 épisodes de la saga animée.

 

Steins; gate elite un roman visuel ? Ça se joue comment ?

Concrètement, ce n’est pas un jeu à proprement parler mais plutôt un roman visuel avec quelques interactions à faire. C’est comme regarder un animé avec une sélection de choix à prendre pour avancer dans l’histoire. Vous avez donc juste à vous poser aisément et profiter du jeu au calme. Quand je parle de calme, ce n’est pas pour rien, le jeu étant intégralement en anglais, il vous faut une certaine adaptation si vous n’êtes pas en phase avec. L’anglais n’est pas compliqué mais si vous n’êtes pas habitués, ce qui pourrait se terminer en 10h pourrait en prendre le double. C’est mon cas. Vous me direz quel est l’intérêt d’y jouer alors ?  Il se trouve que Steins; gate elite nous plonge directement dans l’intrigue et nous pousse à en connaître le dénouement final. De plus, les personnages sont assez attachants et les interactions sont cruciales au bon dénouement de l’histoire car chaque action influence la finalité. 

Steins; gate elite a une bonne histoire alors ?

On démarre tout de suite par la présentation d’un personnage loufoque, Okabe, avec sa meilleure amie, Mayuri, qui assistent à un meeting. Le but est de discréditer le scientifique qui expose des faits sur le principe du voyage temporel. Notre héros pense qu’il fait partie du CERN (organisation maléfique). Puis un drame survient par la mort d’une jeune scientifique, Makise, qui a pour conséquence la fuite du héros et une sorte de distorsion temporelle. On se retrouve plus tard dans un sous-sol avec l’apparition d’un quatrième personnage, qui est un hacker pro de génie, Daru.

Mais pour bien comprendre le lien de nos personnages ainsi que le lien avec les expériences temporelles, faisons un petit retour en arrière. 

Nous retrouvons donc notre savant fou, Okabe, son ami d’enfance Mayuri et le hacker Daru lors d’une réunion afin de  former le « Future Gadget Research Laboratory ». Ils passent leur temps enfermé dans un laboratoire pour essayer d’inventer des gadgets futuristes incroyables. Je dis bien « essayer » car leurs créations se vouent généralement à l’échec ou complètement inutiles. Mais parmi ces inventions, une seule sort du lot : un téléphone connecté à un micro-onde qui transforme les bananes en gel vert. Et comme toute expérience loufoque, ça tourne à l’imprévu. Le groupe découvre que le téléphone peut envoyer des textos dans le passé. Chaque texto qu’ils envoient impactent le flux du temps et peuvent avoir des conséquences imprévues et de grande ampleur — des conséquences qu’Okabe pourrait ne pas être en mesure de gérer…

Tout ceci ne passe pas inaperçu aux yeux d’une organisation gouvernementale secrète appelée le CERN qui veut mettre la main sur l’invention en question. Elle est capable d’user de stratagèmes divers et variés pour mettre la main dessus. Y a-t-il des espions, des assassins et de la trahison… Posez-vous et suivez l’histoire.

 

Petite présentation des deux personnages principaux.

Okabe Rintarou est un individu mélodramatique, excentrique et fainéant. Il s’est autoproclamé savant fou et se donne comme surnom « Kyouma Hououin » pour plus de classe. Il est le membre 001 du laboratoire.

 

Makise Kurisu est un génie qui a obtenu son diplôme universitaire à 17 ans. Ses recherches sur le système de rétention de la mémoire du cerveau ont été acclamées par la communauté scientifique. Et elle rejoindra par la suite notre héros pour devenir la membre 004 du laboratoire. Elle a de nombreux surnoms comme Kurisutina (Christina) et Perverted Zombie par Okabe pour la taquiner.

 

Parmi d’autres, voici deux personnages importants de Steins; gate.

Mayuri Shiina, a.k.a Mayushii, est l’amie d’enfance de Rintaro Okabe. Elle est généralement celle qui soutient financièrement la « recherche » de Rintarou lorsque la nourriture est nécessaire. Mais elle possède une attitude extrêmement puérile et naïve pour son âge. Mayuri aime donner des surnoms mignons comme Rintarou (Okarin), et se nomme Mayushii. Elle comprend mal ou interprète mal les informations qu’elle entend de Rintarou ou de Kurisu, bien que ses réponses puissent parfois être très utiles. C’est la personne la plus normale et donc elle surprend tout le monde. Bien entendu, elle est la membre 002 du laboratoire.

 

Daru est un hacker expérimenté dans les technologies logicielles et matérielles. Il connaît aussi bien les choses relatives à la culture otaku. Okabe et Mayuri l’appellent par le surnom « Daru ». C’est un obsédé et il est extrêmement talentueux avec la programmation et les ordinateurs. Il est capable de pirater les ordinateurs centraux d’organisations ultra-secrètes et de traiter des codes informatiques complexes. Son vrai nom est Itaru Hashida.

 

Steins; gate elite a un mini-gameplay

Bien que ce soit un visual Novel, on ne fait pas que lire (et surtout comprendre). Il y a des interactions à faire en sélectionnant des mots-clés dans les sms. Chaque choix influencera l’histoire et ses multiples fins. Vous avez aussi un petit lexique qui explique les mots-clés et les termes scientifiques utilisés. Tout ce gameplay est entrecoupé par des scènes tirées de l’animé. Ce qui rend le tout plus vivant et moins ennuyeux pour ceux qui ne sont pas habitués au genre visual novel. Vous avez la possibilité d’user de multiples options pour vous faciliter la lecture et les voix. Autant vous dire que les musiques sont très appréciables ce qui m’a poussé à réduire le volume des voix de certains protagonistes. Certains personnages ont une voix usante qui me fait penser à un kamehameha explosant en boucle dans mes oreilles.

Outre le manque de gameplay, on est très vite attaché aux personnages et surtout on veut connaître les tenants et aboutissants de l’histoire. On revisite les voyages temporels sous une autre forme et on en arrive à conclure que chaque action apporte son lot de conséquences. Le terme « effet Butterfly » est très présent et c’est une véritable approche psychologique sur notre manière d’être et nos prises de décisions. Ne vous fiez pas au début qui est plutôt lent à démarrer et surtout compliqué avec les termes génériques, d’autant que le lot de nouveaux personnages complique la tâche. Ils vous forceront parfois à parler à haute voix pour être sûr de prendre la bonne décision. Il faut compter une bonne dizaine d’heures de jeu mais tout dépend de votre vitesse de lecture et de votre compréhension linguistique. Je vous invite néanmoins à profiter de l’animé qui est excellent et pourrait vous aider à comprendre pas mal de chose (vive la trad ^^)

 

 

  • 10/10
    Histoire - 10/10
  • 10/10
    Bande-son - 10/10
  • 9/10
    Graphisme - 9/10
  • 9/10
    Durée / prix - 9/10
9.5/10

Résumé

Je ne note pas le gameplay vu qu’il est quasi inexistant, ce qui donnerait une mauvaise note. Mais globalement, le jeu vaut largement le détour. Ne vous laissez pas dérouter par l’anglais qui est ultra accessible, le jeu est superbe, les personnages sont attachants. Il y a pas mal de clins d’œil sans oublier que vos choix influencent l’histoire. Une très bonne surprise pour moi qui n’ait plus fait de visual novel depuis Maria Sampaguita sur PS1.