The Elder Scrolls Online – Elsweyr : pourquoi prendre l’extension ?
4 juin 2019The Elder Scrolls Online ne s’est jamais aussi bien porté. Avec des arrivages massifs de joueurs depuis janvier (et par conséquent des files d’attente temporaires), le commencement de la Saison du Dragon avec Wrathstone, ESO continue son bout de chemin. Dès aujourd’hui, Elsweyr plonge officiellement les joueurs en territoire Khajiits. Elsweyr est la dernière grosse extension en date depuis Murkmire (2018). Si le DLC était prévu le 4 juin, les joueurs ayant précommandé l’extension sur PC avaient le droit à un accès anticipé dès le 20 mai. Grand bien vous fasse, j’en faisais partie !
Avant toute chose, il est important de souligner que ceci n’est pas une communication promotionnelle. En tant que joueuse ESO depuis 2015 (avec un break cependant de plusieurs années), je me suis moi-même fournie l’édition collector de l’extension. Une première, d’ailleurs ! Avec cet article, il n’était pas question de faire un test classique. La raison ? En tant que lecteur, il m’arrive moi-même de trouver les tests d’extensions trop cloisonnés, destinés uniquement à un public de connaisseurs. Cet article sera donc plus conçu comme un guide-découverte. Libre à vous de vous laisser séduire !
Au royaume des félins, les Khajiits sont les rois !
Pour ceux qui l’ignorent, les Khajiits sont les humanoïdes félins emblématiques de la licence Elder Scrolls. Ce serait néanmoins vous mentir que d’affirmer que leur forme ne varie pas. En effet, selon l’influence des astres, ils peuvent être plus ou moins poilus et plus ou moins proches d’une forme féline possédant la parole. D’ailleurs, aussi étrange que cela puisse paraître, les plus humanoïdes utilisent les plus félins comme monture (senche-raht). Agiles, rapides et capables d’une grande discrétion, les Khajiits sont de redoutables adversaires, aussi bien en combat que pour commercer !
Elsweyr est la patrie des Khajiits. La région se divise en deux zones selon son environnement :
- Elsweyr du Nord avec ses canyons et son sable chaud
- Elsweyr du Sud et sa jungle
Le DLC nous conduit donc dans la partie Nord du pays. On imagine dès lors que le Sud sera l’objet d’une prochaine extension (gratuite ou payante, c’est un autre débat). Elsweyr plonge le joueur dans la culture khajiit avec son folklore et sa vie nomade. Si vous craignez que tout soit rose, rassurez-vous, outre la contrebande de Sucrelune (la drogue de Tamriel), l’aventurier que vous êtes fera face à la guerre entre Impériaux et Khajiits …
Entre Usurpatrice et dragons
Elsweyr apporte une quête principale basée sur la grande « usurpatrice », à savoir une Impériale qui a pris le pouvoir par la force. Aidée de mercenaires, la dame de fer a fait plier le peuple en éliminant toute concurrence. L’histoire est complexe, les intrigues politiques s’entremêlent et une menace draconique s’abat sur le territoire.
Oui, la grande nouveauté c’est l’arrivée des Dragons. Pour vous la faire courte, un impérial nommé Abnur Tharn a libéré les dragons en réunissant les deux parties d’une tablette mythique. Concrètement, comment se traduit la présence des dragons en jeu ? C’est très simple, les Dragons survolent la région et viennent se poser de façon aléatoire sur la carte (il y a quand même des endroits plus concernés que d’autres). Il ne reste plus qu’aux joueurs de le défier. Et des joueurs, il en faut. Sieur dragon a des arguments pour vous réduire en cendres. La créature crache du feu, donne des coups d’ailes et de queue, s’élance en l’air pour mieux vous écraser et fait apparaitre des sous-fifres pour vous terrasser. Le combat est épique et la récompense à la hauteur de l’affrontement. C’est bien connu les dragons sont les gardiens de fabuleux trésors : objets de collection à revendre, trophées, nouveaux ingrédients d’alchimie, matériaux de style…
Elsweyr, le charme de l’exotisme
A l’annonce du DLC et la vision de son premier trailer, il est vrai que l’on pouvait avoir quelques doutes sur l’originalité du décor. Pour vous expliquer rapidement, il existe dans le jeu déjà une zone désertique avec de grandes étendues de sable fin et un soleil ravageur : le désert d’Alik’r. Mais Elsweyr comme toutes les régions du jeu a sa propre identité. Ici le sable n’est pas beige mais bien d’un ocre hypnotique. Contrairement à l’idée que l’on s’en fait, par endroits la végétation est luxuriante, l’eau n’est pas une denrée rare et la vie est constante.
En explorant la région, on se rend compte de la richesse architecturale. Rimmen, la ville la plus importante, possède un palais luxueux ainsi qu’une place centrale avec des bains. Plus loin, vous pourrez admirer l’aqueduc imposant qui traverse le paysage. Plus encore, Elsweyr casse les préjugés : oui, les Khajiits sont souvent répartis en groupes nomades mais leurs constructions et leurs arts témoignent d’une présence élaborée. De nombreuses statues se dressent sur votre chemin et attisent la curiosité. Il y a quelque chose de poétique et énigmatique à voir se côtoyer des vestiges du passé avec l’immensité des déserts.
D’ailleurs la bande-son est une invitation au voyage avec des notes d’exotisme et une pointe de mystère ancestral. Un véritable délice pour l’ouïe !
Toujours plus de contenu
Pour les plus pragmatiques, on va aller droit au but. Concrètement la carte d’Elsweyr apporte :
- 8 quêtes principales (et une bonne trentaine de secondaires)
- 6 donjons solo
- 11 points d’intérêt
- 7 lieux remarquables
- 3 ateliers
- 2 donjons publics
- 6 boss de zone
- 18 éclats
- 10 livres
- 1 Donjon de groupe Sollance
Pour avoir visité la plupart des donjons publics et solo, deux thématiques reviennent : les tombeaux et leurs dangers ainsi que la faune sauvage. Du côté des boss de zone, certains ont des stratégies de combat intéressantes comme la maîtresse des épées. Petit bémol cependant, l’accomplissement du boss Zalsheem était bugué et empêchait aussi de faire la quête journalière. Puisque l’on parle des quêtes, elles sont pour la plupart intéressantes pour se plonger dans la culture Khajiit. Là encore, quelques petits bugs étaient à constater pendant l’accès anticipé. Rien de bien méchant cependant. Je ne m’étendrai pas sur le donjon de groupe Sollance car je n’y ai pas m’y les pieds. La seule chose dont je suis certaine, c’est que d’après les développeurs, l’accent a été mis sur l’architecture khajiit et sur la thématique du culte… Il se pourrait fortement que des boss dragons se dissimulent à l’intérieur… A noter que Sollance lance les donjons 12 joueurs.
Les habitués retrouveront deux personnages donneurs de quêtes journalières (selon le même principe que Summerset) :
- Ri’hirr, qui vous confiera des missions contre les boss sauvages
- Nisuzi qui vous enverra vers les donjons solo
L’intérêt ? Gagner de l’or « facilement », obtenir des coffres au contenu aléatoire. Vous pouvez gagner de l’équipement, des matériaux de style ou des motifs de style (idéal pour construire des armes et armures aux allures différentes).
Petit coup de cœur pour Khamira, l’espionne Khajiit en vedette dans le trailer d’Elsweyr. Elle est aussi la conseillère de la Grande Crinière, le grand chef spirituel si vous voulez !
« Oblivion est pavée de bonnes intentions »
Le nécromancien, la nouvelle classe d’Elsweyr
Avec les dragons, c’est sans conteste la grande nouveauté du DLC. Dans un mmorpg, c’est souvent un événement. Dites-vous que pour les vieux de la vieille, c’est du sang neuf ! Le nécromancien est une classe assez commune, on la retrouve souvent dans ce type de jeu. Comme son nom l’indique, c’est le marionnettiste des morts : rien de mieux qu’utiliser des squelettes pour attaquer. Attention cependant, le nécromancien n’est pas un sorcier, ses alliés sont temporaires.
Ce ne sera pas une révolution dans ESO. La classe est sympathique et propose trois « spécialisations » : Seigneur des tombes, Tyran d’os et Mort incarnée (que l’on pourrait grossièrement résumer par DPS, Tank et heal). Il y a quelques compétences appréciables. Pour le reste, les avis divergeront sur la réelle utilité du Nécro en jeu. Pour en avoir parlé avec plusieurs joueurs, certains le trouvent trop juste pour soigner un groupe de joueurs. D’autres estiment qu’il peut très bien encaisser les coups en apportant pas mal de « tankiness ». N’ayant pas encore testé le haut niveau avec cette classe, j’éviterai de me prononcer. Néanmoins, j’apprécie toujours l’idée qu’une telle classe utilise les morts en combat comme une ressource et reçoive des malus pour booster ou soigner les autres. A mon sens, le nécromancien est une classe très flexible.
On ne le dira jamais assez cependant : essayez et forgez-vous votre propre avis. Les compétences sélectionnées par les uns et les autres varieront fortement et peuvent donc changer bien des choses dans l’expérience de jeu d’un gamer !
Elsweyr n’est pas destiné aux seuls habitués d’ESO mais bien à tous les types de joueurs. Effectivement, pour les nouveaux joueurs, une édition collector dématérialisée propose le jeu de base, les extensions Morrowind, Summerset et Elsweyr, tout en un (avec en plus tous les éléments liés aux différents collectors). Pour les plus humbles, la version standard donne tout autant accès à la totalité des extensions citées plus haut (juste vous n’avez pas les bonus des collectors). Visuellement, Elsweyr reste dans la norme d’ESO bien que pas toujours représentative (les zones de combat de dragon sont moins denses pour accueillir joueurs et sorts multiples). Elsweyr est idéal pour les joueurs qui :
- s’intéressent à la civilisation Khajiit
- cherchent le dépaysement
- ne sont pas revenus sur le jeu depuis un moment
- sont passionnés par les dragons
- recherchent un bon mmorpg