The Rookie, un bon début de carrière [Critique]
15 septembre 2019The Rookie (aussi sous-titrée Le Flic de Los Angeles en France), dernière production en date avec Nathan Fillion en tête d’affiche, est une série policière d’Alexi Hawley. Elle a débuté l’année dernière dans son pays d’origine et vient de terminer récemment sa diffusion française sur M6.
Captain Malcolm Reynolds perd du grade
Après avoir suivi Stana Katic dans ses escapades policières, afin de trouver l’inspiration pour ses romans policiers dans la série Castle, Nathan Fillion reste plus ou moins en terrain connu pour cette nouvelle série, en incarnant cette fois-ci lui-même un policier. La particularité de The Rookie parmi la centaine d’autres séries du genre ? John Nolan (Nathan Fillion) décide, après un divorce et une expérience en situation dangereuse, de suivre une reconversion professionnelle, pour devenir flic, du haut de ses 45 ans. Ce qui ne se fera pas sans certains commentaires de la part de ses coéquipiers.
Pour être franc, toutes les séries du genre ont généralement tendance à me lasser assez vite. Et pourtant, l’envie d’enchainer les épisodes de The Rookie s’est faite sentir assez tôt dans cette première saison. Certes, Nathan Fillion lui-même était cet attrait principal qui m’a fait donner sa chance à la série, initialement. Mais à côté de cela, il n’aura fallu qu’un ou deux épisodes pou rme sentir au moins un minimum intéressé par chacun des personnages principaux.
Un casting qui fonctionne
Parmi cette petite fournée de jeunes recrues, on suivra également les patrouilles de Jackson West (Titus Odell Makin Jr.), du genre élève premier de la classe, avec un père flic respecté, de quoi ajouter de la pression, déjà inhérente au métier. D’autant plus quand la pratique n’est peut-être pas tout à fait à la hauteur de la théorie. Sans oublier Lucy Chen (Melissa O’Neil), qui devra prouver à son supérieur, aussi juste que sévère, qu’elle a ce qu’il faut pour s’en sortir dans cette vocation.
Nolan, West et Chen partageront le devant de la scène avec leurs instructeurs respectifs, à savoir les officiers Bishop (Afton Williamson), Lopez (Alyssa Diaz) et Bradford (Eric Winter). Malgré le titre au singulier, The Rookie est véritablement centré de manière égale sur ces trois binômes, campés par un casting plutôt diversifié. Casting auquel viennent s’ajouter quelques autres rôles notables, comme madame Anderson, la capitaine du commissariat (Mercedes Masohn), le sergent Grey (Richard T. Jones) ou encore, dans une moindre mesure, l’avocat Wesley Evers (Shawn Ashmore)
Bleu ou saignant
Contrairement à la plupart des séries policières du genre, qui traiteront généralement une affaire par épisode, The Rookie peut suivre une ou plusieurs patrouilles au cours d’un épisode. Elle nous permettra de voir nos personnages se confrontant à différentes situations, qui pourront à l’occasion converger vers un même but. Mais le plus important restera l’impact que chaque cas traité aura sur nos recrues. Grâce à son concept, The Rookie parvient à trouver le juste équilibre entre agents confirmés et (plus ou moins) jeunes apprentis qui ont encore énormément à apprendre du métier. Et on en apprend également par la même occasion !
Alors bien entendu, on peut se douter que le réalisme est parfois laissé de côté au profit du divertissement. Mais l’usage fréquent de bodycam permet plus facilement de nous ancrer dans l’univers et de créer une certaine cohérence. On se prend aussi vraiment au «jeu» à suivre l’apprentissage des novices par les instructeurs. Et voir les petits nouveaux amasser de l’expérience peut également être assez gratifiant. Mais Nathan Fillion oblige, on se doute que l’humour sera également souvent de la partie, de quoi rapidement renforcer les liens entre les personnages, et notre propre attachement pour eux avec. Mais il y a un temps pour tout. Et quand une patrouille dérape, la tension est au rendez-vous et on en arrive à craindre pour nos personnages.
Une histoire cousue de fil bleu
On ne peut pas dire que la série ait de réel fil rouge. Peut-être un peu plus pour certains personnages, qui nous font part de certains de leurs buts professionnels. On en apprend également sur le passé ou la situation familiale de certains, au compte-gouttes. Pour le reste, il s’agit surtout de voir les personnages interagir et évoluer, tous ensemble comme chacun de leur côté. On ressent avec eux les coups durs de certaines défaites, la série parvenant à nous faire ressentir le poids de certains faux pas. Mais heureusement, il en va de même pour les victoires.
Cependant, avec un titre comme The Rookie, on se doute que le concept ne pourra, en toute logique, pas durer éternellement non plus (ce qui n’est sans doute pas plus mal, vu l’extrême longévité de certaines séries). A voir donc où tout cela nous mènera, en espérant que la série ne soit pas annulée avant son heure. Pour le futur plus immédiat, une saison 2 est déjà certaine de voir le jour (elle devrait d’ailleurs démarrer ce mois-ci… aux USA). Mais en attendant la prochaine vague, la petite vingtaine d’épisodes qui constituent déjà cette première saison méritent déjà sincèrement le détour.
A défaut de révolutionner le genre, The Rookie reste une série qui peut parfois paraître assez rafraichissante, dynamique, grâce aux relations instructeurs et débutants vraiment funs à suivre. Attachante et drôle quand il le faut, tout en sachant laisser la part belle aux moments plus sérieux, cette première saison ne peut que nous laisser espérer que la série ne se perde pas en cours de route. En tout cas, jusque là c’est bien parti !
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Résumé
The Rookie est un très bon divertissement, soutenu par un casting solide.